-
Le château de Chamerolles Forteresse de Yèvre - le chatel
Chamerolles
Le plan est classique : le château forme un quadrilatère avec une grosse tour cylindrique à chaque angle. Il comporte quatre niveaux et un imposant châtelet d'entrée sur le côté est, flanqué de deux tourelles percées de canonnières. Le tout est entouré de douves .
Les toits sont recouverts d'ardoise.
L'aile ouest abritait le logis seigneurial à la Renaissance . La cour d'honneur est fermée sur trois côtés et on y trouve un puits avec une très belle coupole
et une galerie renaissance.
Juste derrière les douves côté Est ,se trouvent les jardins ,dans le style Rennaisance Française
Le vestibule 19 siècle
Les murs sont recouvert de faux marbre
Le vestibule est quasiment absent des châteaux médiévaux , il est adopté à la Renaissance .Ici décor XIX siècle imitation marbre sur les murs , sol carreaux de terre cuite noir et blanc
Des bustes d’empereurs et philosophes romains décors le vestibule .Ils ont appartenu à la collection privé du cardinal de Richelieu
Buste Vespasien ,buste Filosofo , buste Tibério , buste Néron
Salle- à manger Charles x
A cette période, la décoration se caractérise par des meubles couleur miel et des formes épurées. Le service à la Française ( Le service à la française est une manière de servir les convives pendant un repas où les différents mets sont servis tous en même temps. Chaque convive compose son menu, selon son goût et son tempérament . Les verres sont eux placés sur les dessertes, apportés par les domestiques et rapportés une fois vides ) .Le service à la Française laisse la place pour le service dit service à la russe ( les hôtes, assis autour d'une table, sont servis à la portion et peuvent manger chaud, ce que le service précédent ne permettait pas d'atteindre réellement. Cela impose :
la présentation des plats en séquence,
la mise en valeur des rôts (pièces rôties), au centre du repas,
le service à table avec des convives assis, et un service à la place,
du personnel et des ustensiles dédiés à la place et service à la portion.
Sur les murs des pochoirs dont les traces avaient été découvertes lors de la restauration du château, ils sont datés des années 1820 restaurés et restitués à l’identique
Le salon jaune
Ce salon du XVIII siècle , il est surtout destiné aux jeux et aux divertissements de la haute société de l’époque .Il est également destiné aux bals et aux réceptions .
La voyeuse
Chaise qui permet aux convives se s’accouder derrière les joueurs pour suivre la partie
La table de jeu à oreilles , ses quatre angles présentent un petit emplacement réservé aux chandeliers pour éclairer les joueurs sans les gêner dans leur mouvement
Sur les murs, des restitutions d’indiennes du Val du Loire au fond jaune profond témoignent du goût contemporain pour l’Orient.
Les indiennes
Etoffes de coton imprimées mécaniquement . Fabriquées en Europe entre le XVI siècle et le XIX siècle . Ces tissus sont généralement dans les tons de rouge à cause de la plante utilisée pour sa teinture , la Garance dont on utilise la racine .Ces étoffes doivent leur nom au fait qu'elles étaient initialement importées des comptoirs des Indes .
Le salon rouge
Le coffre de voyage
Surmonté d’un plafond "à la française " le salon rouge est une restitution d’un salon du XVI siècle, succession de poutres dont la largeur est égale à l’espace entre elles. Les murs sont habillés de Brocatelles Florentines rouges (pour garder la chaleur et à des fins décoratives, symbolisant la richesse) Le mobilier ici témoigne de l’itinérance de la cour à cette époque, 8 000 à 10 000 personnes suivaient le roi. Pour fidéliser les nobles le roi crée des titres « Chambellan, gentilhomme de la chambre que Louis XII accorde au seigneur de Chamerolles , Lancelot du Lac
Le tableau au-dessus du coffre
Le tableau Enée et Anchise illustre le goût de la Renaissance pour les arts inspirés de l’Antiquité gréco-romaine
Les Brocatelles
Cette salle décorée de brocatelles florentines rouges illustre un salon au XVIème siècle, époque où les tissus habillent couramment les murs des châteaux. ces lourds tissus servent également à conserver la chaleur des habitations, dans des bâtiments particulièrement difficiles à chauffer .Lors de ses déplacements, la cour laisse derrière elle des châteaux vides , vaisselle, linge, et meubles. Les tapisseries murales sont décrochées et transportées de demeure en demeure.
Le salon vert
Cette pièce rappelle l’itinérance de la cour, des tentures aux murs des meubles facilement transportables, une table est ses bancs (une planche posée sur de tréteaux). A chaque bout de cette table, une Caquetoire ceux-ci date du XVI siècle) une assise évasée en trapèze, pour que les dames puissent être confortables malgré leur robe encombrante.
caquetoire ou caqueteuse, ou chaise à femme est un petit siège mobile et de style Renaissance utilisée par les femmes de condition pour caqueter (bavarder entre femmes).
La chaise à porteur
Celle -ci date du XVIII siècle. Exclusivement réservée à la haute société, elle permettait de se déplacer à l’abri des intempéries, profiter du paysage et surtout d’être vu
Le laboratoire
Au XVI siècle, la distillation passionne les savants. On découvre que dans le distillat, il y a une différence entre l’eau aromatique et l’huile essentielle.
Le fourneau de ce laboratoire est un fourneau réverbère. Le foyer supérieur permet la distillation quand l’alambic et au contact de la fumée chaude. Le foyer bas plus large pour recevoir une bassine en cuivre, sert à la distillation des produits fragiles par bain -marie
Bureau de l’humaniste
L'humanisme est un mouvement de pensée européen pendant la Renaissance qui se caractérise par un retour aux textes antiques comme modèle de vie, d'écriture et de pensée Conservées dans des albarelli de faïence des essences de parfum ,tels que lavande ,romarin ,cannelle .
En parfumerie les sécrétions des glandes animales sont utilisées, les glandes du castor, l’ambre gris du cachalot (ceux-ci n’étaient pas encore chassés, l’ambre gris était prélevé lors de la découverte d’un animal échoué
Albarelli de faïence
La chambre seigneuriale du XVI siècle
La chambre au XVI siècle est bien moins intime que de nos jours. On y dort, on y mange et on y reçoit, c’est également la pièce dans laquelle on se lave
La baignoire est une cuve ronde (cuve à baigner) elle est en bois et revêtue d’un drap pour protéger des échardes.
A la sortie du bain qui pouvait durer des heures, les parfums, poudres, onguents et huiles complètent le soin pour le bien être du corps
Au sol un tapis de jonc pour isoler et conserver la chaleur
A droite du lit un petit miroir avec un volet pour le dissimuler au regard les plus narcissiques
Le cabinet des curiosités
Un cabinet de curiosités peut être une petite pièce ou une boite à trésors. Ici nous avons une jolie petite pièce qui est une œuvre d’art à part entière, elle recèle des trésors. Des coquillages, plantes séchées un magnifique tulipier, des fossiles.
La tulipe est à cette époque - ci la reine des fleurs, et les faïenciers lui inventent un écrin, le tulipier ou tulipière au féminin.
Tulipier
Celui exposé vient de la faïencerie de Malicorne, qui reproduit ici le style de Delft, il se compose de trois niveaux
Pots de la faïencerie de Malicorne qui renferment des fleurs séchées
Chambre du XVII siècle
Les pratiques d’hygiène au XVII ne sont plus les mêmes.
Le bain tombe en disgrâce, en pleine période d’épidémie, on l’accuse de rendre le corps plus vulnérable. Le bain ne doit se prendre que sur prescription médical.
D’autres pratique va émerger, dont la « toilette sèche «
(Petite toile de tissus imbibées de vinaigre parfumé)
La toilette sèche, un raffinement "moderne" au 17e siècle « La propreté de notre linge et l’abondance que nous en avons valent mieux que tous les bains du monde » écrivait Charles Perrault
Le parfum, on se parfume à outrance
Sur la table une aiguière et son plat ,
la boule chauffe main,
la chaise percée.
Chambre du 18 siècle
Au XVIII siècle les ablutions à l’eau se répandent plus que le bain, la pratique de celui -ci va s’installer et avec cette nouvelle pratique une certaine modernité du mobilier.
Les dames de la cour reçoivent dans leur bain, pour préserver leur intimité l’eau est opacifié par du lait parfumé
Ici la baignoire est polyvalente, une cuve en métal pour prendre le bain un dossier canné pour le dos et en retirant la partie amovible du bas, on peut se baigner uniquement les pieds.
Devant sa coiffeuse la dame se coiffe et elle poudre ses cheveux qu’ils soient naturels ou artificiels. Elle se poudre le visage, du rouge sur les joues et place enfin sur son visage des mouches de taffetas ou velours, elles donnent des informations sur sa personnalité, sa disponibilité amoureuse (internet n’a rien inventé)
La cave à parfum de la dame permet à celle -ci de créer selon ses envies, sa toilette, son humeur, le parfum unique et journalier.
Le bureau du géographe
Fin XVIII siècle les sciences naturelle s’organisent .Les naturalistes classes les espèces animales et végétales
Des explorateurs aux noms familiers ( Bougainville , Cook , La Pérouse ) envoient dans des serres de voyage des plantes exotiques qui vont révolutionner le monde du parfum .Cannelle , vanille , santal , patchouli ...
Une sphère armillaire est un instrument anciennement employé en astronomie pour modéliser la sphère céleste. Elle était utilisée pour montrer le mouvement apparent des étoiles, du Soleil et de l’écliptique autour de la Terre. Le système de référence est alors le système géocentrique dit aussi « système de Ptolémée ». Autrement dit il s’agit d'un modèle dans lequel on considère la Terre comme le centre de l’Univers.
Le globe terrestre fait référence à l'espace géométrique défini par la planète Terre. Par extension, un globe terrestre désigne communément un globe planétaire figurant la Terre, en d'autres termes une maquette de notre planète à une échelle très réduite.
L’orgue à parfums
Entre 150 et 300 essences de base est nécessaires aux parfumeurs. Naturelles, synthétiques. L’orgue à parfum tire son nom de l’instrument de musique. Un flacon, une note, une essence. Il y a la note de tête légère, la note de cœur tient elle plusieurs heures, la note de fond plus lourde qui est aussi fixateur.
XIX siècle tournant dans le monde de la parfumerie, industrialisation, et commercialisation. Grasse devient le centre industriel de la parfumerie
Dans les vitrines, nous pouvons admirer les flacons et accessoires de beauté, de véritables œuvres d’art pour certains d’entres eux
La chapelle
La chapelle est aménagé lors de la construction du château entre 1500-1530 par le seigneur Lancelot 1er du Lac
Blason de la famille Du Lac
Pendant les guerres de religion, Lancelot II Du Lac, converti à la Religion réformée, se battu pour la cause protestante aux côtés de l’Amiral Gaspard de Coligny
Tribune en chêne de Claude Guillaume Lambert
C’est à l’occasion de la restauration du château que des inscriptions protestantes datant de cette époque furent découvertes. Leur étude, par la Société de l’Histoire du Protestantisme français, les a attestées comme les plus anciennes de France et les rares à être encore in situ. Cet ensemble est composé de 3 textes :
- un Décalogue (les tables de la Loi) dont le prologue est inscrit dans le cœur au-dessus,
- l’Oraison Dominicale (la prière du Notre-Père),
- le Credo, le symbole des Apôtres.Les jardins et parc
Il ont été créés par Jacques Moulin lors de la restauration du château
Sources : Château de Chamerolles ,Wikipédia , Tourisme loiret
Photos : Annette , Sylvie A et moi même
Déjeuner au restaurant le Clair de lune
le Clair de Lune, à Bouilly-en-Gâtinais, cadre privilégié . conviviale , sympathique et très bon .
Carpes Koï et grenouilles
FORTERESSE MÉDIÉVALE ET VILLAGE DE YÈVRE-LE-CHÂTEL
Image de tourisme Loiret
La Forteresse
Le rattachement du château à la couronne de France se situe vraisemblablement vers 1112 , lorsque Louis VI le Gros contraint le vicomte Foulques à lui céder Yèvre-le-Châtel dont il fit une puissante châtellenie.
La poterne d'entrée du château.
Construit au XIIIe siècle sous le règne de Philippe Auguste, le château a la forme d’un losange flanqué de quatre tours saillantes.
montée au château
L'entrée dans le château se fait en gravissant un escalier du XIX siècle qui mène à la cour-haute. A l'origine, cet accès se faisait par un pont mobile s'abattant sur une pile reliée à une rampe en bois.
Dans la cour-haute du château, des carrés médiévaux présentent plus de 150 plantes aromatiques, médicinales et tinctoriales.
L'entrée dans la basse-cour est protégée par un châtelet d'entrée, cantonné de deux tours, muni d'une herse, et d'une porte à double vantaux. A l'est, une poterne située dans le rempart permet également d'accéder à la basse-cour. Il en existait vraisemblablement une seconde à l'ouest de l'enceinte.
Le village historique Yèvre le Chatel est rattaché depuis 1973 à Yèvre la Ville
Yèvre-le-Châtel était importante place forte du diocèse d'Orléans, à la limite du diocèse de Sens, sur la voie d'Agedincum (Sens) à Vindinum (Mans)
la rivière Rimarde devient la frontière entre les évêchés de Sens (paroisse Saint-Martin de Souville, et léproserie Saint-Lazare) et d'Orléans (paroisses Saint-Gault et Saint-Lubin). Cette division subsistera jusqu'au XIX siècle.
Dès le X siècle, Yèvre est une des possessions de l'abbaye de Fleury. À plusieurs reprises, les moines de Fleury se plaignent au roi des Francs Hugues Capet, des exactions du baron Arnoul de Yèvre. C'est sans doute pour faire oublier les excès de son mari que son épouse, Lucinde, fonde dans l'enceinte du château une abbaye sous l'invocation de Saint Gault, un des Saints de Bretagne dont les reliques avaient été apportées dans la région par des moines fuyant l'invasion des Normands
Chemin pour aller à l'église St Lubin
L’église Saint-Lubin (Yèvre-le-Châtel)
Au XIII siècle, les habitants de Yèvre-le-Châtel obtiennent de l’évêque d’Orléans l’autorisation d’élever une église paroissiale dans le cimetière. Mais, à la suite de l’intervention des moines de Saint-Benoit-sur-Loire, l’évêque revint sur sa décision et les travaux furent interrompus.
L’église Saint-Lubin dont la construction est apparue nécessaire en raison de l’augmentation de la population, a vu son achèvement compromis à cause de la guerre de Cent ans. Saint Lubin était un moine originaire de Poitiers, mort vers 554, il est particulièrement vénéré à Chartres. Il ne reste donc plus que les murs extérieurs, l’intérieur étant vide et sans toiture.
Vasque située près d'un autel, qui servait autrefois aux ablutions du célébrant et à la purification des vases sacrés pendant la messe. la « prière du lavabo » et la vasque liturgique utilisée lors de la messe. Dans les sacristies étaient également ménagés ce type de réceptacle permettant au prêtre de se laver les mains avant la messe et de jeter l'eau ou le vin eucharistique qui n'avaient pas été utilisés
L’église Saint-Gault (Yèvre-le-Châtel)
Fondée au XIe siècle, par des moines bretons fuyant l’invasion des normands, l’église Saint-Gault est située un peu en contrebas de la basse-cour du château.
L’église Saint Gault est plus ancienne, XI siècle, et située dans la basse-cour du château. Devenue trop étroite, elle fut agrandie deux siècles plus tard. Quoique très simple, on peut y voir quelques tableaux
(un évêque, une Assomption), statues et notamment des fonts baptismaux situés dès l’entrée de manière quasiment incontournable pour qui veut visiter. Enfin dès l’entrée également se situe une dalle funéraire,
celle de Dame Charlotte de Garge, morte le 11 juillet 1631. Par contre saint Gault, ou Goth, tel que c’est écrit sur le vitrail le représentant dans le choeur de l’église, demeure un saint dont on ignore la vie.
Jean Anguera, est un sculpteur français, né à Paris en 1953.
Ses modelages reproduits dans la résine polyester veulent exprimer la relation de l'homme avec le paysage. Les thèmes du marcheur et de la plaine sont récurrents dans son travail.
En février 2013, il est élu à l'Académie des beaux-arts au fauteuil de François Stahly et reçu sous la Coupole le 10 décembre 2014 par son confrère sculpteur Antoine Poncet.
Monument funéraire, dans le cimetière de Yèvre-le-Châtel, réalisé par Jean Anguera – Œuvre en bronze
Photos Françoise et Annette SourcesWikipédia
Office du tourisme du Loiret
.https://ouvronsnoseglises.fr/yevre-le-chatel/
https://yevre-la-ville.fr/histoire-et-patrimoine/
-
Commentaires
Bravo! merci pour ce concentré d'informations et d'images toujours agréable à lire et regarder, tellement bien fait en souvenir d'une belle journée, sortie attendue tous masqués . Merci à nos accompagnatrices - guides