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La Basilique St Denis et la Maison de l'Education et de la Légion d'Honneur le 12 octobre 2021
Basilique St Denis
Eglise Nécropole
La maison de l’éducation et de la légion d’honneur
La décollation de saint Denis
Patron de Paris et de la Seine-Saint-Denis (il a donné son nom à l'Église catholique de Seine-Saint-Denis), il est le premier évêque de Paris, capitale de la France. L'hagiographie le fait mourir en martyr entre 250 et 272, puis ensevelir à Catulliacus, là où s'élève la basilique Saint-Denis.
Au IXe siècle, soit 600 ans après la mort du saint, l’abbé de Saint-Denis, Hilduin, fixe ce que l'on peut appeler la légende de saint Denis.
Saint Denis décapité sur la butte Montmartre
Montmartre :Mont de Mars époque gallo – romaine ,temple dédié à mercure ou Mons Matyrum le « Mont des Martyrs
Selon la légende , Saint Denis se releva après la décapitation ,il marcha avec sa tête dans les bras durant six kilomètres, donna sa tête à une croyante et s’écroula .C’est là que fut construit la Basilique pour rendre hommage au Saint
Etapes de construction des Basiliques
La construction de la basilique s’organise, au cours des siècles, autour de la tombe de saint Denis. Les différentes architectures élevées en ces lieux du Ve siècle au XIIIe siècle, l’église carolingienne, la basilique de Suger et l’immense vaisseau de Saint Louis sont toutes considérées comme des chefs-d’œuvre novateurs en leur temps.
Au VII e siècle Dagobert Ier roi( Mérovingien) roi des Francs fait édifier une abbatiale sur le site de l’église fondée par Sainte Geneviève
Par Auteur inconnu — bibliothèque de l'Arsenal, Domaine public,
Avant de mourir, le roi Dagobert a choisi d'être enterré, non pas à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, comme ses prédécesseurs mais à Saint Denis
Au XIIIe siècle, les moines de Saint-Denis voulurent imposer leur basilique comme nécropole royale et rendre hommage au roi Dagobert en réalisant, pour sa dépouille, un tombeau exceptionnel
Les rois suivant prendront l’exemple de Dagobert et se mettront sous la protection de Saint Denis
« Montjoie ! Saint Denis ! » est un cri d'armes ou cri de guerre utilisé par les armées des rois de France, en particulier celles des Capétiens. Il associe le terme de « montjoie », au sens de « bannière de l'armée royale », à une référence à saint Denis, patron des rois de France.
représentant Suger. J.Feuillie © CMN
Entre 1135 et 1144, l'abbé Suger, conseiller des rois Louis VI Le Gros et Louis VII Le Pieux , agrandit l'abbatiale carolingienne en ajoutant une façade Cette façade est dotée pour la première fois d'une rose
(La rosace « rose » lorsqu'elle désigne une ouverture ou une fenêtre. Les premières roses de façades sont celles de l’abbatiale de Saint Denis
Et de trois portails de grandes dimensions. Suger ajouta aussi des chapelles rayonnantes dans le chœur, en appliquant la technique de la croisée d'ogives. L'abbaye fut consacrée le 11 juin 1144, inaugurant ce qu'on appela plus tard l'art gothique. Reconstruction de l'église avec une élévation importante et des baies qui laissent pénétrer la lumière.
Pour Suger, le vitrail est anagogique, c'est-à-dire « qui conduit vers le haut ».
Les Signes du Zodiaque
Il modifie aussi le chœur en lui ajoutant des chapelles rayonnantes. Reprenant le principe du déambulatoire à chapelles rayonnantes mais en le doublant,
La chapelle de la Vierge et ses baies jumelles sur l'Enfance du Christ et l'Arbre de Jessé.
Chacune des chapelles comporte de vastes baies jumelles munies de vitraux filtrant la lumière.
Le chevet , au sol les signes du zodiac en dessous des vitraux , le double déambulatoire
Le chevet est consacré le 11 juin 1144. L'église inaugure le francigenum opus, appelé plus tard l'art gothique. L'abbaye bénédictine de Saint-Denis devient dès lors un établissement prestigieux et riche. Le chevet est surélevé afin que les relique de Saint Denis soient visibles dès que l’on pénètre dans la Basilique
L’église du XIV au XVIII
La rotonde des Valois, communément appelé Notre-Dame-de-la-Rotonde ou Notre-Dame-la-Blanche, est un bâtiment qui jouxtait la basilique de Saint-Denis de la fin du XVIe siècle au début du XIIIe siècle. Abritant la tombe d'Henri II et de son épouse Catherine de Médicis, cet édifice devait accueillir les dépouilles des successeurs de ce roi dans la maison de Valois, dynastie régnante à l'époque de sa construction, qui débuta en 1568. La rotonde ne fut jamais terminée et fut détruite en 1719.
Violation des caveaux royaux de Saint-Denis, par Hubert Robert (huile sur toile au Musée Carnavalet).
Guerre de Cent ans, de Religion, troubles politiques, la basilique de Saint-Denis connaît un lent déclin. Au cours de la Révolution, en 1793, les dépouilles royales sont exhumées et jetées dans deux fosses communes, le toit en plomb fondu pour en faire des armes. Très dégradée, la basilique échappe à la destruction
En 1790, l'abbaye est supprimée et il est décidé de créer un dépôt de farines dans l'édifice.
En 1791, le Directoire du département décide aussi de s'installer dans les bâtiments monastiques.
En 1793, à la suite de la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, les révolutionnaires jettent les cendres de quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes, dix serviteurs du royaume, ainsi que d’une trentaine d’abbés et de religieux divers, « entre des lits de chaux », dans des fosses communes de l’ancien cimetière des moines alors situé au nord de la basilique.
En 1806, Napoléon Ier ordonne une restauration du bâtiment et restitue à l'abbatiale son statue de nécropole. Se succèdent Jacques Cellerier de 1813 à 1819, François Debret de 1813 à 1846, Eugène Viollet-le-Duc de 1846 à 1879.
1814, Louis XVIII monte sur le trône. Le roi n'a alors de cesse de redonner à la basilique son caractère de nécropole royale
Le transfert des ossements des rois dans un caveau à Saint-Denis le 18 janvier 1817, par François Joseph Heim, huile sur toile.
Il ordonne tout d'abord la recherche, dans le cimetière jouxtant la basilique, des cendres des rois que la Révolution avait exhumées de leurs tombeaux. Au bout d'une semaine d'efforts, plusieurs ossements royaux sont découverts et installés dans un ossuaire, encore en place dans la crypte aujourd'hui.
Ossuaire
grande plaque de marbre noir portant les noms des dizaines d’individus royaux ou princiers
La restauration de la basilique au XIX e siècle
Projet de Viollet-le-Duc pour la reconstruction de la façade de l'église.
Par Jupiter75 — Travail personnel, Domaine public,
1846 - 1879 : Eugène Viollet-le-Duc. Il reprend en main l'édifice et le sauve sans doute de la ruine, en achevant la restauration et en gommant une partie des interventions de Debret, jugées fantaisistes. C'est lui qui réorganise les tombes royales telles qu'elles se trouvent actuellement
Par Hippolyte Flandrin — Domaine public
Napoléon III, qui désirait alors faire installer un emplacement qui permettrait d’accueillir les tombeaux de la famille royal. Il aura alors fallu 70ans à l’architecte pour restaurer cette basilique. Ce nouveau caveau impérial est situé à l’ouest, sous le maître-autel et sera démolie en 1952. Napoléon III est inhumé à l’Abbaye Saint -Michel (Farnborough) Royaume -Uni
Le 13 juin 1940, l’armée allemande entre dans la ville de Saint-Denis commence et dure jusqu’en août 1944. De nombreux bombardements ne laisse pas indemne la Basilique, de nombreux vitraux datant du XII e siècle sont détruits, ne reste aujourd’hui que cinq verrières du XII e siècle
Au printemps 1846, déstabilisée par les tornades de 1842, 1843 et 1845, la flèche dut être précautionneusement démontée pour permettre la consolidation de la tour qui la portait, et elle devait être remontée par la suite
La nécropole royale
La nécropole royale de la basilique de Saint-Denis abrite les tombes de nombreux souverains francs et français,
Crypte
La partie la plus ancienne
Le " Martyrium " désigne la Crypte bâtie sur l'emplacement où la tradition situe deux événements : - le martyre du premier Evêque de Paris, Saint Denis au 3ème siècle après JC ; - le voeux de Montmartre" prononcé à la crypte le 15 août 1534 par Ignace de Loyol a et 6 étudiants comme lui à l'Université de Paris ;
Cette première section, j correspond à la zone de fouilles de Viollet-le-Duc. On peut distinguer, sur le mur gauche, au fond, les blocs de remploi antique, plus près la fosse de Denis et différents sarcophages de pierre
La crypte de la basilique de Saint-Denis, nécropole des rois de France. Avec pas moins de 42 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 grands serviteurs du royaume qui furent inhumés dans la nécropole royale de la basilique Saint-Denis. Cette nécropole des rois fait partie des ensembles funéraires les plus importants au monde
Dagobert 639 le premier à y être inhumés 1824 Louis XVIII en est le dernier .
il y a plus de 70 gisants à Saint-Denis , des gisants en pierre ou en marbre .
Le gisant est une sculpture représentant un personnage allongé. Le mot "gisant" vient de gésir "être allongé" Ils sont sculptés à la mode du
parfois à leurs pieds des lions , en pierre ou en marbre qui montre la force,, mais aussi la résurrection parce qu'on disait que le lion avait les yeux fermé à sa naissance et qu'ils ouvraient les yeux trois jours après donc il y a une sorte de parallèle avec la résurrection du Christ. On pensait au Moyen âge que les lionceaux naissaient mort-nés et revenaient à la vie 3 jours après grâce au souffle de la mère
Le chien est souvent aux pieds des gisants des femmes , Il symbolise la fidélité au souverain et au royaume, mais aussi et surtout la foi. Le chien est aussi le guide dans le royaume des morts. Quand il tient un os entre ses pattes, c’est le signe que le corps se trouve sous le gisant
Bertrand Du Guesclin, l'un premiers gisants non royaux à avoir été sculpté pour la basilique Saint-Denis
Par la suite il y aura au XVIe siècle de grand tombeau celui de Louis XI et d'Anne, de celui d'Henri II et de Catherine de Médicis à l'intérieur de ses grands mausolées. Les rois et les reines morts sont représentés nus les yeux fermés en sommeil .
Louis XI et d'Anne de Bretagne
Autour du tombeau figures les douze apôtres et les quatre Vertus cardinales (prudence ,justice , tempérance et force . Ils n’ont pas attributs royaux
Lumière divine
Henri II et de Catherine de Médicis
Il s sont eux aussi représentés en prière sans attribut royaux
Gisant Un transi, dans l'art funéraire de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, est une sculpture représentant un mort.
Catherine de Médicis jugea son « transi « trop macabre et décharné , et le refusa .Elle en fit sculpter un second ,ci -dessous
Caveaux des Bourbons
La chapelle des Bourbons a été aménagée au XIXe siècle. Elle contient des cénotaphes, c'est-à-dire des monuments où le corps n'est pas présent.
En 2004 le cœur de louis XVII , prend place dans la chapelle des Bourbons .
Henri IV
Marie Thérèse d’Autriche
Louis XIV
Louis XVIII commande les statuts funéraires de Louis XVI et Marie -Antoinette lors du rapatriement des cendres des souverains en 1815
Ref : Histoire du monument (saint-denis-basilique.fr)
La Basilique de Saint-Denis (bnf.fr)
La Basilique de Saint-Denis en 1814, le retour des rois (tourisme93.com)
wikipédia
Photographies Françoise et Annette
La maison de la l’Education et de la Légion d’Honneur
Les maisons d'éducation de la Légion d'honneur sont des établissements scolaires secondaires français créés par Napoléon Ier dont l'admission est réservée aux filles, petites-filles et arrière-petites-filles des décorés français et étrangers.
La maison de l’éducation de la légion d’honneur de St Denis se trouve dans l’ancien couvent de l’abbaye royale
- 1795. Pendant la révolution, l’abbaye, devenue propriété de l’Etat, est transformée en hôpital militaire.
- 1805. Le 15 décembre, Napoléon signe le décret de création des maisons d’éducation de la Légion d’honneur qui prévoit l’ouverture de trois maisons.
Napoléon au regard de l’éducation des filles. pensait que l’ éducation était importante pour les filles, mais considérait qu’elles ne devaient pas recevoir la même que celle donnée aux garçons.
Je désire qu’il en sorte, non des femmes très-agréables, mais des femmes vertueuses ; que leurs agréments soient de mœurs et de cœur, non d’esprit et d’amusement.
Le 15 mai 1807 il écrit « Elevez nous des croyantes et non des raisonneuses «
Décret créant les maisons d'éducation de la Légion d'honneur, 24 frimaire an XIV (15 décembre 1805), archives nationales
La direction de la première maison d'éducation fut confiée à Madame Campan, ancienne lectrice des filles de Louis XV puis première femme de chambre de la reine Marie-Antoinette
. Sous l’Ancien Régime, l’éducation féminine relevait essentiellement des congrégations religieuses. Les jeunes filles nobles de petite fortune ou dont le père était mort au service du roi avaient accès, pour leur part, à la Maison de Saint-Cyr, créée par Louis XIV en 1685 sur les instances de Madame de Maintenon.
Escalier menant au dortoir
Bâti du côté méridional de la basilique, le cloître est réputé pour être le plus vaste de France.
Jardin du cloître ,en arrière plan la Basilique St Denis
Allée du cloître
L ’ allée aux pianos
L’allée des rois
Le réfectoire
le réfectoire, immense espace couvert d’une voûte en plein cintre, forme à lui seul un des côtés du quadrilatère. Il est éclairé généreusement par de hautes baies donnant sur la cour des quinconces. La salle vit au rythme des repas des élèves pris depuis la fondation de la maison autour des tables de chêne et de marbre.
Le grand escalier
le « grand escalier » en pierre de Saint-Leu amène au niveau supérieur occupé par les dortoirs. Il se développe spectaculairement selon trois volées autour d’un vide central, bordées d’un remarquable garde-corps en fer forgé. Il est précédé d’un corridor commandé par une grille exceptionnelle. Ces deux ouvrages de serrurerie sont l’œuvre du frère Pierre Denis, qui les réalisa en 1709.
Salle du conseil de classe
La chapelle
La chapelle", abbaye de Saint-Denis XVIIIe siècle. Le vaisseau, percé sur sa droite d’arcades en plein cintre, est couvert d’une voûte en berceau à doubleaux et lunettes, retombant sur des culs-de-lampe. La transformation en chapelle date du 19e siècle.
Les extérieurs
les bâtiments et le parc sont classés en totalité parmi les Monuments historiques
Les anciens bâtiments abbatiaux au milieu du parc arboré de 24 hectares constituent un témoin remarquable du classicisme français au début du XVIII è siècle.
Photos souvenirs
Ref : La maison d'éducation de Saint-Denis | La grande chancellerie (legiondhonneur.fr)
© Département de la Seine-Saint-Denis
wikimédia
Wikipédia
Office tourisme Seine St Denis
Photos Françoise Annette
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Commentaires
2FBMardi 26 Octobre 2021 à 08:443HCMardi 26 Octobre 2021 à 08:45Bravo et merci... comme jr n’ai pas pu être avec vous, je suis contente d’avoir un aperçu de ce eau monument
Huguette
4GenenvieveJeudi 28 Octobre 2021 à 08:41Quel travail § Merci , Françoise pour toute cette histoire de la basilique . On apprend plein de choses avec toi . Et voilà un bon souvenir de cette belle journée . Bonne journée et gros bisous . Geneviève . Bien aussi le reportage sur la maison de la Légion d’honneur .
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Merci pour cette belle présentation