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Jeudi 2 mai 2018 Journée des Impressionnistes à Chatou
A notre arrivée sur l’île des impressionnistes à Chatou nous découvrons le Domaine Fournaise
Le Musée et le restaurant Fournaise
La maison Levanneur qui abrite les collections et les expositions du Cneai (Centre National d’Estampe et d’Art Imprimé), ouvert depuis 1995.
Le charme de la Maison Fournaise, célèbre guinguette des bords de Seine, attire les artistes de la fin du XIXe siècle.
Fresques sur une des façades de la maison.
A l’angle du balcon de la maison, il est forgé les initiales entrelacées d'Alphonse Fournaise.
Pierre-Auguste Renoir y peint sur le balcon du restaurant son célèbre « Déjeuner des canotiers » en 1880.
ref :http://www.musee-fournaise.com/
http://www.musee-fournaise.com/Decouvrir-le-musee/Histoire-de-la-Maison-Fournaise
Un peu d’histoire …
Dès le milieu du XIXe siècle, la mode est au canotage qui délasse les Parisiens des contraintes de la vie urbaine.
En 1857, Monsieur Fournaise, charpentier de bateaux, installe sur l’Ile de Chatou son atelier, tandis que sa femme y ouvre un restaurant.
Madame Fournaise a la haute main sur la cuisine, Monsieur veille à l’organisation de fêtes nautiques, dont de mémorables joutes. Alphonse leur fils aide les dames à embarquer, et sa sœur Alphonsine, modèle choyé des peintres, soigne l’accueil de la clientèle.
La Guinguette des Impressionnistes
Claude Monet, Alfred Sisley, Berthe Morisot, Edouard Manet, Camille Pissarro, Pierre Prins, arpentent l’île en quête de cette lumière mobile sur les eaux frémissantes de la rivière.
Lieu d’élection des peintres impressionnistes avides de grand air, l’Ile de Chatou est également très fréquentée par les gens de lettres et la bohême, dorée ou non, de la seconde moitié du XIXème siècle. Edgar Degas est un ami intime d’Alphonsine, Gustave Caillebotte aime faire évoluer ses bateaux dans la boucle de la Seine.
André Derain (né à Chatou) et Maurice de Vlaminck installent leur atelier dans la maison Levanneur, voisine du restaurant Fournaise. Guillaume Apollinaire et Henri Matisse rendent visite à leurs amis, on discute, les idées s’enflamment, les couleurs aussi.
Après la disparition d'Alphonse Fournaise en 1905, puis de sa fille en 1937, la Maison Fournaise s’éteint au fil du temps.
Proche de la ruine, elle est acquise en 1979 par la ville de Chatou, inscrite en 1982 à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, puis restaurée par la Municipalité avec des aides de l’Etat, de la Région, du Département et le soutien de deux associations, les Amis de la Maison Fournaise et Friends of French Art.
En plus de la création d’un musée, la Maison Fournaise a retrouvé sa vocation originelle, depuis 1990 un restaurant est à nouveau ouvert dans les salles décorées de peintures murales réalisées par de féroces caricaturistes de l’époque.
Caricatures
Les deux peintres Renoir et Claude Monet n’ont pas encore 30 ans et entreprennent côte-à-côte une série de tableaux sur les thèmes l’eau, la lumière et le canotage.
Chatou et ses environs entrent à tout jamais dans l’histoire de la peinture et de celle du canotage.
Pendant près de 15 ans, de 1868 à 1884, Renoir vient régulièrement à Chatou. Il dira plus tard : “J’étais toujours fourré chez Fournaise, j’y trouvais autant de superbes filles à peindre que je pouvais en désirer”.
Il pensait que c’était l’endroit le plus joli des alentours de Paris.
En 1881 sur le balcon du restaurant, il y peint le tableau « Le Déjeuner des canotiers », lequel est aujourd’hui conservé à la Phillips Collection de Washington.
Renoir peint une trentaine de toiles à Chatou, dont le portrait d’Alphonsine Fournaise, présenté au Musée d’Orsay à Paris.
Guy de Maupassant immortalise l’ambiance festive de la Maison Fournaise et le canotage dans plusieurs nouvelles publiées en 1880 dans le recueil intitulé La Maison Tellier : « La femme de Paul », « Mouche », « Sur l’eau », « Yvette »…
Maupassant a également laissé un poème à l’intérieur du restaurant Fournaise, illustré par un chien dessiné par le Comte Lepic.
Sur l’initiative de l’Association des Amis de la Maison Fournaise, il a été restitué dans l’accueil du restaurant Fournaise.
Visite du Musée Fournaise
Le musée, ouvert depuis 1190, situé dans la partie autrefois dévolue à l’hôtel, présente pendant l’hiver sa collection qui retrace l’histoire de la maison Fournaise au travers de tableaux de petits maîtres des bords de Seine ou des souvenirs de canotiers tel que le plus fameux Guy de Maupassant.
Exposition dans l’entrée du musée
http://www.musee-fournaise.com/Decouvrir-le-musee/Histoire-de-la-Maison-Fournaise
Reprographie « Le déjeuner des rameurs ou Au bord de la rivière » de Pierre-Auguste Renoir (vers 1879).
L’original est au « The Art Institute » à Chicago (USA)
Renoir, portraitiste : Le portrait de « Monsieur Fournaise » ou « l’Homme à la pipe »
Exposition temporaire
Chaque été le musée invite à découvrir une exposition temporaire consacrée à l’œuvre d’artistes tels que Lebourg, Guillaumin, Ziem, ou à des thèmes comme l’absinthe, le canotage, la céramique impressionniste ou le fauvisme.
Nous avons visité l’exposition « L’âge de raison », en visite privée car l’exposition temporaire n’ouvrait au public que le 5 mai.
Voici quelques tableaux de cette exposition temporaire.
Déjeuner au restaurant « La maison Fournaise »
Et pour digérer, une balade à pied
Plus de 40 kilomètres de chemins divisés en 5 parcours, permettent de marcher sur les pas des impressionnistes le long de la Seine, du Pecq à Carrières-sur-Seine.
Tout au long du trajet, des reproductions de peintures ont été disposées pour replacer les œuvres dans le décor qui les a vues naître.
Les plaques émaillées seraient placées à l'endroit même où les artistes Auguste Renoir, Claude Monet, Camille Pissarro… avaient posé leur chevalet.
Certains chemins longent des routes fréquentées, mais il existe aussi des trajets au cœur de la nature.Le chemin des impressionnistes, le long de la Seine, passe dans les communes du pays des impressionnistes : Bougival, Carrières-sur-Seine, Chatou, Croissy-sur-Seine, Le Pecq, Le Port-Marly, Louveciennes, Marly-le-Roi, Noisy-le-Roi.
Notre promenade nous mènera de la Maison Fournaise à Carrière sur Seine, c’est le circuit Renoir, en trichant un peu au début car étant sur un secteur à circulation, nous le faisons en car.
Reprographie du "Déjeuner des canotiers " de Pierre-Auguste Renoir (1881), au niveau du restaurant.
Reprographie des "Canotiers de Chatou " de de Pierre-Auguste Renoir (proche du restaurant)
Pont de Chatou
Eglise de Chatou
Barrage de Chatou
Le vieux lavoir et le petit pont de Carrières
Construit vers 1830, le vieux lavoir de Carrières a été entièrement restauré. Alimentée par une source, sa forme en atrium et son bassin longitudinal en font un exemple remarquable de ces bassins publics d'antan. Le lavoir pouvait en plus de la source, recueillir les eaux de pluie s'écoulant du toit, qui protégeait également les lavandières du soleil ou des intempéries.Aujourd'hui il abrite des expositions de peinture. Nous avons d’ailleurs eu la chance d’y voir des peintures, aquarelles et bijoux artisanaux d’Anita, Anne-Laure et Françoise.
Evacuation de l’eau du lavoir.
Le parc de Carrières sur Seine
Le parc fut réalisé par un élève d'André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV de 1645 à 1700. Construit à l'âge d'or du jardin "à la française", le parc porte l'indéniable empreinte du 18e siècle, avec notamment un bel exemple de l'utilisation de la perspective.
Ce site exceptionnel, fait de paliers et de bassins, est inscrit depuis plus de 50 ans à l'Inventaire des sites classés et depuis 1996 sur la liste des "Plus beaux jardins de France" du Conservatoire des jardins et paysages de France.
Reproduction d’un tableau de Claude Monet, représentant la Seine et la ville de Carrière sur Seine.
Tableau placé dans le parc. L’original est au Musée d’Orsay (Paris)
MaintenantLa montée est difficile pour arriver au centre ville.
Maurice de Vlaminck (1876 – 1958) – Le village (1905).
Original au Musée Folkwang (Essen)
Maintenant
Enfin un banc …
Carrières souterraines et troglodytes
Classées en zone de protection du patrimoine architectural, les Carrières souterraines s'étendent sur un hectare. C'est l'un des plus vieux gisements de la région.
C'est ici que furent extraits les blocs nécessaires à la réalisation des colonnes de l'abbaye de Saint-Denis au XIIe siècle ainsi que ceux du château de Marly.
Fin de notre visite
Références : http://www.musee-fournaise
http://www.musee-fournaise.com/Decouvrir-le-musee/Histoire-de-la-Maison-Fournaise.com/
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Commentaires
2borie bernadetteLundi 4 Juin 2018 à 17:403Maryse DMardi 5 Juin 2018 à 07:024DorothéeJeudi 7 Juin 2018 à 08:16merci beaucoup pour les photos et textes de notre très agréable visite de l’île des impressionnistes
5ValerioJeudi 4 Avril à 10:47
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Belle journée avec les impressionnistes